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Mgr Emmanuel Gobilliard
Communiqué de notre évêque au sujet de la Loi dite de fin de vie :
On nous accuse de manquer d’humanité, mais c’est tout le contraire, l’immense majorité des soignants,
de ceux qui prennent soin des personnes fragiles, des personnes handicapées des personnes en fin de vie est opposée au projet de loi. Moi-même qui ai accompagné de très nombreuses personnes en fin de vie, plus de 250, j’ai été confronté à cette question. Certains m’ont demandé l’euthanasie. Je n’ai pas dit non, j’ai juste multiplié les visites et j’ai demandé au personnel soignant de faire de même. Quelques jours après, la totalité des patients me demandait d’oublier ce qu’ils m’avaient dit, qu’ils allaient beaucoup mieux. Si la future loi passe, ils ne pourront plus faire cette expérience de fraternité.
Par ailleurs, le signal que nous donnons est désastreux. La responsabilité de protéger toute vie repose sur l’Etat, sur notre système de santé. Elle reposera désormais sur les malades eux-mêmes. Quelle responsabilité ? Quel choix, impossible à faire, et quelle pression pour ces personnes qui sont déjà fragiles. J’ai visité tous les EHPAD de mon département, et je peux vous dire que les personnes âgées sont très nombreuses à me confier qu’elle sont prêtes à disparaître. Si c’est pour le bien de la société, si la société ne veut plus d’elles. Elles sont prêtes à mourir, non pas parce qu’elles souffrent de la vieillesse ou de la maladie, même si c’est souvent le cas, mais parce qu’elles se sentent rejetées. C’est terrible ! Beaucoup de ceux qui sont favorables à la future loi ne connaissent pas la loi Cleys-Leonetti, qui permet à ceux qui sont en fin de vie, qui souffrent, de demander la sédation profonde et continue. Leurs souffrances sont soulagées, c’est le but de cette sédation, et la conséquence, c’est qu’ils meurent en s’endormant, paisiblement. Tous ceux qui veulent une fin de vie paisible ont déjà la réponse dans cette loi, dans le développement des soins palliatifs. 20 % de nos concitoyens n’y ont pas droit. L’humanité, la fraternité exige de nous que nous nous battions pour que tout le monde ait accès aux soins palliatifs, que tout le monde puisse être accompagné dans sa fin de vie, paisiblement, humainement, fraternellement. Le problème qui pousse certains à voter une nouvelle loi n’est pas une question d’humanité, l’humanité est déjà dans la loi Cleys-Leonetti, mais c’est une question de finances ; alors je pose la question: quelles sont les priorités ? La vie humaine qui n’a pas de prix ? Ou des considérations économiques qui deviendront rapidement vénales ? Je demande à tous les fidèles de supplier leurs parlementaires de ne pas voter cette loi.
+Emmanuel Gobilliard, évêque de Digne
Homélie de notre évêque pour l’ouverture de l’année jubilaire 2025 :
Pape Léon XIV
Chers frères et sœurs, c’est la première salutation du Christ ressuscité, le Bon Pasteur qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Je voudrais moi aussi que ce salut de paix entre dans vos cœurs, qu’il parvienne à vos familles, à tous les hommes, où qu’ils soient, à tous les peuples, à la terre entière. Que la paix soit avec vous !
C’est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmée et une paix désarmante, humble et persévérante. Cela vient de Dieu, Dieu qui nous aime tous inconditionnellement. Nous gardons encore dans nos oreilles cette voix faible mais toujours courageuse du Pape François bénissant Rome !
Le Pape qui a béni Rome a donné sa bénédiction au monde, au monde entier, ce matin de Pâques. Permettez-moi de poursuivre sur cette même bénédiction : Dieu nous aime, Dieu vous aime tous et le mal ne prévaudra pas ! Nous sommes tous entre les mains de Dieu. C’est pourquoi, sans crainte, unis la main dans la main avec Dieu et les uns avec les autres, avançons. Nous sommes disciples du Christ. Le Christ nous précède. Le monde a besoin de sa lumière. L’humanité a besoin de Lui comme pont vers lequel Dieu et son amour peuvent tendre. Aidez-nous aussi, et ensuite les uns les autres, à construire des ponts, par le dialogue, par les rencontres, nous unissant tous pour être un seul peuple toujours en paix. Merci au Pape François !
Je voudrais également remercier tous mes frères cardinaux qui m’ont choisi pour être le Successeur de Pierre et pour marcher avec vous, comme une Église unie, toujours à la recherche de la paix, de la justice, cherchant toujours à travailler comme des hommes et des femmes fidèles à Jésus-Christ, sans peur, pour annoncer l’Évangile, pour être missionnaires.
Je suis fils de saint Augustin, augustinien, qui disait : « avec vous je suis chrétien et pour vous évêque ». En ce sens, nous pouvons tous marcher ensemble vers la patrie que Dieu nous a préparée.
Un salut spécial à l’Église de Rome ! Nous devons chercher ensemble comment être une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts, qui dialogue, toujours ouverte à recevoir comme cette place à bras ouverts. Tous ceux qui ont besoin de notre charité, de notre présence, de notre dialogue et de notre amour.
Et si vous me le permettez aussi, un mot, un salut à tous et de manière particulière à mon bien-aimé diocèse de Chiclayo, au Pérou, où une communauté fidèle a accompagné son évêque, a partagé sa foi et a donné beaucoup, beaucoup pour suivre l'Église du fils de Jésus-Christ.
Et si vous me permettez un mot, un salut à tous et spécialement à mon cher diocèse de Chiclayo, au Pérou, où un peuple fidèle a accompagné son évêque, a partagé sa foi et a donné beaucoup, beaucoup pour continuer à être une Église fidèle de Jésus-Christ.
À vous tous, frères et sœurs de Rome, d’Italie, du monde entier, nous voulons être une Église synodale, une Église qui marche, une Église qui cherche toujours la paix, qui cherche toujours la charité, qui cherche toujours à être proche surtout de ceux qui souffrent.
Aujourd'hui c'est le jour de la Supplication à Notre-Dame de Pompéi. Notre Mère Marie veut toujours marcher avec nous, être proche de nous, nous aider par son intercession et son amour.
Alors j’aimerais prier avec vous. Prions ensemble pour cette nouvelle mission, pour toute l’Église, pour la paix dans le monde et demandons cette grâce particulière à Marie, notre Mère.
Je vous salue Marie…